Le parcours PMA de Vanessa pour tomber enceinte

Vanessa est une femme douce et pétillante que j’ai eu la chance de rencontrer il y a quelques années. Depuis trois mois, son époux Carlos et elle sont les heureux parents d’Elliott, un petit poussin tout mignon, tout craquant qui sait déjà charmer les filles (moi la première). Leur histoire me tient particulièrement à cœur car je sais qu’elle pourra réconforter certains couples désireux de devenir parents. Et oui, Elliott n’est pas arrivé du premier coup… Un sujet encore compliqué et délicat à aborder car toujours tabou. C’est pourquoi, je les remercie du fond du cœur pour cette mise à nue et ce témoignage sincère ET optimiste qui rassure et fait du bien.

Vaness, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis née, j’ai grandi et étudié à Genève. Carlos et moi nous sommes rencontrés à l’Uni. Cela fait 13 ans que nous sommes ensemble dont 7 mariés. En 2010, nous sommes partis vivre à Londres 3 ans. J’ai tellement adoré que si cela n’avait tenu qu’à moi nous ne serions jamais rentrés. 

Tu as passé le premier cap des 3 mois de maternité. Comment te sens-tu ? 
Complétement épanouie. Elliott et moi avons nos humeurs et il faut faire en fonction chaque jour mais je dois avouer qu’il est plutôt très cool. Plus les jours passent, plus on apprend à se connaître lui et moi. Sincèrement, je ne pensais pas que ça allait être aussi bien.

Comment organises-tu tes journées ?
Pour l’instant, Elliott se réveille généralement une fois la nuit vers 3-4 h puis vers 7-8h. Le matin on prend notre temps. Quand Carlos commence à 10h il peut passer un peu de temps avec son fils. Je prends ensuite le temps de me doucher, m’habiller et me maquiller. Prendre soin de soi et garder son rituel beauté est primordial pour se sentir bien dans son « nouveau » corps et dans sa tête. Midi, c’est l’heure du lunch entre copines avec Elliott bien sûr qui au final, s’adapte et se cale sur mon rythme et non l’inverse. Quand je peux, je vais à la box de CrossFit où j’ai recommencé à m’entraîner depuis deux semaines.

 

Tu as demandé l’avis de ton gynécologue avant de reprendre ?
J’ai un gynécologue très à l’écoute et ouvert qui ne voyait pas de contre-indications à ce que je recommence au bout de deux mois ½ tant que je m’écoutais et adaptais encore certains mouvements. Par exemple, la corde à sauter qui, tant que le périnée n’est pas bien remusclé, n’est pas idéale.   

Et pendant ta grossesse, as-tu continué l’entraînement ?
Oui. Avec l’aide des coachs j’ai adapté certains mouvements au CrossFit qui devenaient compliqués. J’ai fait aussi de l’aquabiking et de la natation. J’ai tout arrêté au 8e mois. Grâce au sport, je n’ai jamais eu mal au dos. Au début de la grossesse, j’avais des nausées qui disparaissaient comme par miracle en allant m’entraîner. Globalement, le sport m’a surtout permis tous ces mois de me sentir et rester en forme.

Justement, qu’est ce qui a été le plus difficile durant ces 9 mois ?
La fin de la grossesse où tu commences à fatiguer et n’as qu’une envie : accoucher ! En plus, j’avais les adducteurs qui se coinçaient en permanence, il était temps qu’il arrive . Personnellement, le plus difficile n’a pas été avant mais plutôt après l’accouchement avec l’allaitement. D’une part la douleur et de l’autre ma gêne de le faire en public. Je ne suis pas à l’aise et je trouve que c’est un stress supplémentaire infligé aux jeunes mamans. Heureusement, le tablier d’allaitement m’a sauvé et permis, malgré tout, de nourrir Elliott à l’extérieur sans avoir à courir pour rentrer à la maison

 

 

Je sais que c’est délicat mais je reviens maintenant à « l’avant grossesse ». Tu as rencontré des difficultés pour tomber enceinte ?
Au bout d’un an environ où on voyait que ça ne venait pas on a commencé à se poser des questions. En théorie, l’OMS dit qu’avant deux ans il n’y a pas de quoi s’inquiéter et qu’il faut continuer d’essayer. Dans mon cas, l’âge a eu raison de la théorie et mon gynécologue a préféré commencer les différents tests. Cela passe, premièrement, par une prise de sang pour la femme et à un spermogramme pour l’homme. On peut ainsi déceler si le problème vient de chez l’un ou l’autre ou des deux.

Quelles solutions le gynécologue vous a proposé ?
En fait, dès que l’on commence les différents examens on passe par un gynécologue spécialiste de la fécondité qui nous a explique les différentes alternatives dont l’insémination artificielle qui imite simplement la procréation naturelle, dans l’utérus, en aidant les spermatozoïdes à parvenir au bon endroit au moment de l’ovulation et la fécondation In Vitro qui permet de féconder un ovule avec un spermatozoïde, hors de l’utérus, en laboratoire. Nous avons également rencontré un généticien afin d’écarter les risques de maladies héréditaires à l’aide d’un test génétique. Suite aux différents examens, la spécialiste en fécondité établit un protocole de stimulation ovarienne qui précède l’insémination ou la fécondation In Vitro. Dans notre cas, nous avons commencé par une première FIV fin juillet 2015 qui n’a pas marché. Ont suivi deux inséminations, une en septembre et une autre en décembre qui n’ont rien donné non plus. En février, la deuxième FIV a enfin marché.

Et là, tu n’y crois pas ?
Non, c’est irréel et pourtant au bout de deux semaines tu sais si ça a pris ou pas. C’est très rapide. Il y a deux prises de sang à faire pour confirmer que tu es bel et bien enceinte. Les trois premiers mois tu n’es malgré tout pas sereine car comme pour toute grossesse c’est une période fragile et délicate où il y a des risques de fausses couches. J’ai eu le droit à plusieurs échographies pour me rassurer car au final, c’était bien réel, j’étais enceinte. Nous allions être, à notre tour, parents. 

Un bon suivi reste donc primordial ?
Absolument. La spécialiste qui nous a suivis tous ces mois était de prime abord un peu froide car très directe mais avec le temps très humaine et attachante. Une fois la grossesse confirmée, le gynécologue reprend le relai.

  

Et psychologiquement ?
Il faut être suivie car émotionnellement c’était les montagnes russes en fonction de chaque résultat. L’excitation monte, le cœur s’emballe puis la déception, les larmes, la tristesse et l’incompréhension. Sans aide c’est difficilement gérable, il faut l’accepter. Au début, je ne voulais pas l’être mais après l’échec de la première FIV ma spécialiste m’a convaincue et elle a bien fait car le mental joue un rôle très important dans tout le processus. Parler m’a aidé à relativiser et aller de l’avant.

T’es-tu sentie soutenue tout au long de cette aventure ? 
Oui et heureusement car pour surpasser une telle épreuve, il faut être entouré et avoir un couple uni et soudé.

J’imagine que Carlos est complètement « gaga » de son fils ? 
(rires) Plus que « gaga ». Il voulait des enfants depuis longtemps.

Vous avez la chance de pouvoir compter sur tes parents (les parents de Carlos étant en Afrique) pour garder de temps en temps Elliott ?
Ma maman est toujours présente pour garder son petit-fils chéri. Je le laisse aussi facilement quelques heures à mes amies. Ça me fait du bien de passer parfois quelques heures sans Elliott notamment le week-end quand Carlos prend le relai. Je suis complètement à l’aise et rassurée quand Carlos s’en occupe. D’ailleurs, les rôles parfois s’inversent et c’est lui qui me dit comment faire ci ou ça (rires).

Pendant ta grossesse, as-tu eu des adresses et/ou des produits incontournables ? 
L’huile Bi-Oil, une lingerie galbante/gainante, le tablier d’allaitement Bébé Chic et une masseuse à domicile une à deux fois par semaine.

Quel est ton modèle de poussette ?
La YOYO de Babyzen. Ultra légère et compacte, elle est top.

Vaness, une/des utopie(s) de jeune maman ? 
Mettre des robes alors que tu allaites ! Arriver à l’heure et penser que tu peux sortir de chez toi en 2/2 sans être trop chargée (rires).

SES INCONTOURNABLES